Nés à la Renaissance en Europe, les cabinets de curiosités rassemblaient des objets témoins des découvertes qui marquaient cette époque incroyable. Tout ce qui était extra-ordinaire étaient rassemblés dans ces "wunderkamer", chambres des merveilles en français.
Domenico Remps (1620-1699), Scarabattolo, 1690, huile sur toile, 99,5 x 137 cm.
Il existait 2 catégories d'objets :
"Artificialia" : Objets fait par l'homme.
"Naturalia" : Prélèvements de la nature.
Le cabinet de curiosité était l'ancêtre des musée d'aujourd'hui. Ces cabinets de curiosités nous invitaient à comprendre l'ordre du monde. Les objets étaient classés par analogie.
Les échecs représentaient l'art de la négociation. Un oiseau dans sa cage représentait l'idée d'une pensée maîtrisée. L'écureuil représentait la prudence et la bonne gestion de sa nourriture. Les meubles des cabinets de curiosités étaient plein de tiroirs secrets, pourquoi ?
Parce la curiosité était une vertu. Le" "curieux" était le savant ou l'érudit.
ET SI ON VOYAGEAIT A TRAVERS NOS RAYONS PREFERES ?
Et si nous révisions les espaces de ventes à la manière d'un cabinet de curiosités ? Avec la pandémie, la vente en ligne n'a jamais fait de tels progrès et Amazon caracole toujours en tête des ventes !
Inutile de se voiler la face, le monde de la distribution doit se réinventer. Les habitudes des consommateurs sont prises et c'est bien le véritable danger en vente : Ne jamais laisser vos clients essayer autre chose que votre marque ! "Essayer, c'est l'adopter" cette expression qui remonte au XIXe siècle, rythmée comme un slogan sonore, viendrait des bonimenteurs qui faisaient la réclame de leurs produits sur les marchés et les foires. Les consommateurs de l'ère de la covid ont découvert la livraison à domicile et les boutiques fragiles ferment les unes derrière les autres.
Nous sommes dans une période analogue à celle de la renaissance. Le moyen âge s'éteignait pour laisser place à un monde nouveau. De la même manière que naquit l'imprimerie en 1450, le monde entier est désormais passé au virtuel pour travailler et consommer. L'"entertainment" semble être une réponse possible pour permettre aux consommateurs, non plus de "faire" les magasins, mais de "visiter" des enseignes pour aller chercher leur trésor déniché sur internet. Charge aux enseignes d'éveiller la curiosité des visiteurs, de stimuler leur imagination afin que le plaisir de dénicher l'objet rare redevienne la raison première de leurs escapades dépensières. Ainsi les clients auront des histoires à raconter !
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